Se rendre disponible pour la mission

Nous le savions... Tout le piège de ces 6 mois de préparation déjà passés était de s'imaginer à un endroit, de réver sa mission, de se projeter trop précisément dans l'avenir.

Nous nous croyions disponibles pour le monde entier, certes avec une préférence pour l'Afrique noire ou Madagascar, mais nous avions très bien accepté l'idée de partir en Amérique du Sud (Salvador de Bahia, Bogota...), ou encore en Asie (Manille, Manado...). Nous avions ouvert la carte Fidesco et tâchions avec amusement de rechercher la famille qui allait rentrer de mission et que nous pourrions remplacer...  Nous avions même accepté d'ouvrir une mission s'il le fallait...

En réalité, nous avions tout imaginé, sauf le Maghreb... Nous nous apercevons aujourd'hui que notre disponibilité était relative et plutôt limitée aux missions déjà existantes à travers le monde. Or, ce n'est pas du tout ce que nous demande Fidesco. Nous n'avions pas assez fait le travail d'accepter "toute mission", "toute destination"... Cette annonce fut donc, il faut le dire, un peu déroutante.

Nous attendons avec beaucoup d'impatience les autres informations pratiques pour nos deux prochaines années.

En attendant, nous essayons de découvrir la Tunisie, les Tunisiens... Nous réfléchissons beaucoup à tout ce qu'on nous a dit et à la beauté de notre mission qui certes, ne saute pas aux yeux de prime abord... Nous devons découvrir que derrière cette destination touristique très prisée, cet environnement très ouvert sur l'Occident et la France en particulier, il y a un réel besoin d'aide. L'une des difficultés sera là. Ce sera vraiment à nous de faire notre mission.

Nous sentons bien au fonds de nous que ces deux ans vont être extraordinaires et d'une richesse étonnante.

La mission a déjà commencé nous ont-ils dit ce week-end... Notre disponibilité, notre abandon (raisonné) et notre patience sont réclamés et mis à l'épreuve dès maintenant...